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Page:Palissy - Oeuvres complètes (P. A. Cap, 1844).djvu/406

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COPPIE DES ESCRITS

Qui sont mis au dessouz des choses merueilleuses que l’auteur de ce liure a preparées, et mises par ordre en son cabinet, pour prouuer toutes les choses contenues en ce liure : par ce qu’aucuns ne voudroyent croire, afin d’asseurer ceux qui voudront prendre la peine de les venir voir en son cabinet, et les ayant veu, s’en iront certains de toutes choses escrites en ce liure.



T ovt ainsi que toutes especes de metaux, et autres matieres fusibles, prenants les formes des creux, ou moules, là où ils sont mis, ou iettez, mesmes estans iettez en terres prennent la forme du lieu où la matiere sera iettée ou versée, semblablement les matieres de toutes especes de pierres, prennent la forme du lieu où la matiere aura esté congelée. Et comme les formes metalliques ne sont connues iusques à ce qu’elles soyent dehors du moule, auquel la matiere aura esté congelée, autant en est il des matieres lapidaires, lesquelles en leur premier essence, sont liquides, fluides, et aqueuses : et afin d’obuier aux calomnies qui pourroyent estre faites par ignorance, ou par malice, n’ayant veu autre chose que mes escrits et plattes figures : pour ces causes, dis-ie, ay mis en ce lieu, en euidence vn grand nombre de pierres par lesquelles tu pourras aisement connoistre estre veritables, les raisons et preuues que i’ay mises au traité des pierres. Et si tu n’es du tout aliené de sens, tu le confesseras apres auoir eu la demonstration des pierres naturelles : lesquelles i’ay figuré en mon liure, parce que tous ceux qui verront le liure, n’auront pas le moyen de voir ces choses naturelles : mais ceux qui les verront en leurs formes naturelles, seront contrains confesser,