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Page:Parigot - Le Drame d’Alexandre Dumas, 1899.djvu/202

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CHAPITRE VI

DRAMES TRAGIQUES.


I

CHRISTINE OU STOCKHOLM, FONTAINEBLEAU
ET ROME.

(Manuscrit original de l’acte V.)

« Qu’est-ce que cela ? — Mais une carpe ; c’est une façon que nous donnons au poisson pour le déguiser[1]. » On ne saurait mieux définir les drames tragiques de Dumas. Il convient d’ajouter seulement que ce n’est pas la tragédie qu’il déguise en ses drames, mais le drame en ses tragédies. C’est pourquoi il est au rebours de Voltaire, qu’il ne goûte point[2]. L’usage qui

  1. La Dame de Monsoreau (Th., XXIII), III, tabl. v, sc. vii, p. 213.
  2. Mes mémoires t. V, ch. cxxxiii, p. 291. Cf. Souvenirs dramatiques t. I. Mon odyssée à la Comédie-Française, § vi, p. 210. Cf. Ibid., t. II. L’Œdipe de Voltaire et l’Œdipe de Sophocle, p. 1. « Je n’aime pas Voltaire, je l’avoue… » C’est d’ailleurs un mot d’ordre. Cf. les propos que Dumas prête à Victor Hugo, ibid. Les auteurs au Conseil d’Etat, pp. 193-194 : « Je range les tragédies de Voltaire parmi les œuvres les plus informes que l'esprit humain ait jamais produites ». Plus jeune, il est moins