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Page:Parigot - Le Drame d’Alexandre Dumas, 1899.djvu/40

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Avant d’écrire Christine ou Henri III et sa Cour, Dumas avait étudié de près, « le scalpel à la main », le meilleur du répertoire français et étranger. On s’en avisa après la Tour de Nesle ; on l’a trop oublié aujourd’hui.

Aux hasards heureux, dès 1823, il suppléa énergiquement, sans autre règle que son instinct, mal défendu contre les erreurs de jugement ou d’enthousiasme par une instruction dépareillée, mais soutenu par une opiniâtre volonté. Il s’était fait la main ailleurs que dans le vaudeville. L’employé de bureau avait traduit en vers et moulé de sa belle écriture un drame en cinq actes de Schiller. Cette adaptation est « une chose importante dans son histoire littéraire[1] », étant un des tout premiers essais de son talent dramatique.


III

MANUSCRIT INÉDIT DE « FIESQUE DE LAVAGNA[2] ».

Il croyait l’avoir brûlé. Un écrivain ne brûle rien ; surtout Dumas. Il l’a signé, paraphé, soigneusement copié, avec un titre écrit de sa diligente main d’expéditionnaire : « Fiesque de Lavagna drame

  1. Sur la première page est collée la lettre suivante : « Mon cher Lévy, M. Allart a retrouvé un manuscrit que j’ai toujours cherché, mon drame de Fiesque qui manque à mon théâtre. Rachète-le-lui 250 fr., tu donneras 230 fr. à Charpillon (voir Propos d’art et de cuisine, p. 7) et tu auras une chose importante dans mon histoire littéraire. À toi. A. Dumas. »
  2. Ce manuscrit appartient à MM. Calmann Lévy, qui ont bien voulu me le communiquer et m’autoriser à en faire quelques citations. Je ne saurais les en remercier trop vivement. Il est tout entier écrit de la main de Dumas. Il se compose de cinq cahiers de papier à écolier, le premier seulement de grand format, le tout réuni sous reliure.