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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/144

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MON BERCEAU

naïveté de cette époque, sans manquer de modelé cependant, et représentent le baiser de Judas, la cène et la flagellation.

Toujours du même côté, mais dans une petite chapelle en entrant, après le baptistère, on remarque sur un socle, une très vieille statue en marbre blanc, devenue tout à la fois rouge, foncée et sombre sous les baisers du temps ; elle peut mesurer de 1 m. 10 à 1 m. 20 centimètres de hauteur ; elle a été retrouvée il n’y a pas très longtemps dans les caves de l’église et elle est intacte, sauf un pauvre pied de plâtre qu’on lui a remis tant bien que mal ; j’oubliais de dire qu’elle représente Sainte-Anne et la Vierge enfant, et que c’est en somme d’un travail bien curieux pour le temps.

Assez haut accroché dans le chœur, un tableau de Philippe de Champaigne, dont la fabrique a refusé 50.000 francs, d’une bonne facture, mais sans plus ; il représente saint François de Sales sur son lit de mort.

Plus haut encore, au-dessus du maître-autel, dans un vieux reliquaire, se trouve le tronc tout entier de sainte Hélène, renfermé dans sa robe de soie. Ce pauvre tronc, si j’en crois le sacristain, ne possède plus, depuis longtemps, d’appas enchanteurs, ce que j’imagine sans peine ; quelle drôle d’idée de carabin de l’exhiber là, plutôt que