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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/316

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mon berceau

un mot, à les traiter comme de pures matières d’exportation.

On me dit encore : les commissionnaires ne viendront pas à la Bourse de l’Exportation, parce que chacun d’eux, dans ce coudoîment de tous les jours, aura peur de se laisser enlever ses clients. Que l’on me permette de n’attacher aucune importance à cette objection qui n’est pas sérieuse ; est-ce que les affaires n’attirent pas les affaires, est-ce que la foule n’attire pas la foule des acheteurs et des consommateurs, aussi bien que les badauds ? et d’ailleurs, la concurrence intérieure est toujours féconde et profitable à tout le monde ; seule, la concurrence étrangère est meurtrière, et c’est ce que devraient bien ne pas oublier les négociants commissionnaires qui se voient enlever chaque jour tant d’affaires par Londres, par Hambourg, par l’Allemagne tout entière.

Et puisque je parle de Londres, est-ce que là, dans la Cité, toutes les Bourses ne se trouvent pas réunies dans un espace très restreint, aussi bien qu’à Hambourg, d’ailleurs.

Est-ce que dans le Times, dans tous les journaux anglais et américains, les annonces ne sont pas groupées par catégories ? les lampes, les nouveautés, les voitures ensemble, etc., les commerçants eux-mêmes tiennent à être annoncés