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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/33

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L’Hôtel de Toulouse

aux 32 pages que Piganiol de la Force lui a consacrées.

Aussi bien, avant de finir, je veux ici noter une remarque qui frappe en entrant dans la galerie dorée, c’est le sentiment artistique profond qui a présidé aux sculptures de Vassé et surtout à l’exécution de la cheminée qui, non seulement est belle, mais est d’allure moderne et semble avoir emprunté à la fantaisie japonaise et à notre art contemporain leurs plus pures inspirations.

Je ne veux pas médire du grand siècle, mais il est certain qu’en dehors des lettres, des hommes de génie qui entouraient Louis XIV, il y avait dans ce despote, qui voyait tout plus grand que nature, un peu du parvenu — quoiqu’il fût de race — au point de vue artistique.

Dans les arts, son siècle s’en ressent, les jardins sont restés admirables, les statues, les tableaux, conçus suivant les conventionnelles idées mythologiques de l’époque, ont singulièrement vieilli.

Là, dans la galerie dorée, rien de semblable, un art jeune, vivant, pimpant, mais viril, pourquoi ? Parce que Vassé, Robert de Cotte et les autres artistes qui ont collaboré à cette œuvre, avaient beaucoup de talent, sans doute, mais surtout parce qu’il fallait peindre les attributs de