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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/34

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Mon berceau

la pèche, de la chasse et de la marine, c’est-à-dire de la nature, de la grande inspiratrice.

Empoignés par la grande initiatrice de toutes poésies, de toutes vérités artistiques, ces gens-là se sont surpassés, ils n’ont point vieilli, bien plus, ils ont laissé dans la galerie dorée plus que l’expression tangible du grand siècle, car la subite inspiration de la nature les a poussés en avant de cent cinquante ans.

Allez voir la cheminée du fond avec ses guirlandes, ses amours, au dessus de la trompe de Mansard, je suis certain que vous éprouverez la même émotion, la même joie des yeux et que votre conclusion sera la mienne.

Mais, au fait, cet hôtel de Toulouse qui n’a conservé comme merveille que la galerie dorée, mais qui l’a bien conservée, grâce au patriotisme éclairé de sa propriétaire actuelle, tout le monde le connaît, le coudoie, le contourne, il fait bien partie un peu de la vie, de l’âme même de la France, il est une de nos forces et de nos espérances au jour des luttes suprêmes, il est plus encore, il est l’image vivante de notre grandeur et de notre prospérité nationale puisqu’il s’appelle… la Banque de France !