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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/400

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Mon berceau

Il paraîtrait que, depuis, le nombre en a été encore singulièrement augmenté et que, notamment, la Société en a fait élever tout le long de la Seine sur les quais, pour la plus grande joie des Parisiens… si le prix de 5 centimes avait été rigoureusement conservé.

Mais voici où la chose se complique et voici surtout comment la compagnie a été amenée à doubler ses prix. Écoutez bien attentivement, c’est assez compliqué et cependant ce n’est pas un conte de fée, je vous le jure ; c’est à peine si cela pourrait passer pour un conte d’Haussmann, de célèbre mémoire.

D’abord M. Lainé, directeur de la Société anonyme des chalets de nécessité, ne serait guère qu’un personnage décoratif, un homme de paille, et derrière lui se trouverait le vrai propriétaire, le capitaliste, bien connu dans Paris pour l’exquise urbanité de ses manières.

Ancien camelot devenu millionnaire, il se contente aujourd’hui d’être conseiller municipal en même temps que propriétaire du premier bazar de la capitale.

D’une érudition insondable, on se rappelle le mot charmant qu’il prononça, lors de l’ouverture de la grande baie de la porte monumentale de son établissement :