Aller au contenu

Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
73
MON BERCEAU

LA COUR DES FONTAINES


RAPACITÉ DES SCHIAPPINI — L’ÉDITEUR DENTU
— RÉCRÉATIONS FORAINES

Auguste Lepage vous a parlé tout au long de l’Opéra dans le premier arrondissement, je n’ai donc pas à y revenir, si ce n’est pour rappeler en quoi il touchait à la Cour des Fontaines. Les mémoires du temps nous apprennent que le duc Louis d’Orléans avait cédé, en 1749, le privilège de la salle d’Opéra à la ville de Paris, qui devait des indemnités, à telle enseigne que le prévôt des marchands et des échevins fut obligé de faire rebâtir les constructions aux frais de la ville. Le duc acheta cinq maisons, la ville en acheta trois, afin que la nouvelle salle fut plus vaste que l’ancienne et un peu en dehors de l’aile, dans laquelle se trouvait cette dernière.

Elle occupait l’emplacement de quelques maisons situées aujourd’hui entre la Cour des Fontaines, qu’on appelait alors le plus souvent la basse-cour et qui porte à l’heure présente le nom de place de Valois. On y accédait des quatre côtés à la fois ; il y avait deux issues du côté du Palais-Royal, une troisième par la rue des Bons-Enfants et une quatrième par la rue Saint-Honoré.

Les mêmes chroniques ajoutent que le duc