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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/80

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MON BERCEAU

épargnées s’il avait réalisé le projet qu’il eut, en 1810, de soumettre toutes ces ventes à un examen scrupuleux et d’exiger que l’on demandât compte des titres auxquels chaque acquéreur était devenu propriétaire. Le duc jugeant, comme Napoléon, que ces ventes étaient attaquables, commença des procès ; mais ses conseils lui firent prendre des arrangements à l’amiable avec des termes qui lui permissent d’en finir pendant l’espace de dix ans ».

On voit par là que l’italien Louis-Philippe Schiappini était un roublard et que de la sorte il trouvait le moyen, d’un côté, de subtiliser soixante-quatorze millions à l’État et, de l’autre côté d’entrer en possession des immenses bâtiments et dépendances du Palais-Royal, à peu près sans bourse délier. Comme entrée en matière dans l’art de dévaliser la France, on voit que ce pifferaro débutait par un coup de maître, qui devait d’ailleurs être assez bien imité plus tard par ses enfants, comme j’ai déjà eu l’occasion de le raconter plus d’une fois.

Et maintenant que j’ai déblayé le terrain historique, je m’aperçois que j’ai oublié d’éclairer ma lanterne : Pourquoi la Cour des Fontaines s’appelait-elle ainsi ? Parce qu’elle en renfermait