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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/81

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LA COUR DES FONTAINES

plusieurs — de fontaines, destinées autrefois au service du Palais-Royal, dont elle formait une des nombreuses dépendances.

En 1781, on ouvrit la rue de Valois sur les terrains dépendants du Palais-Royal, dont on sépara ainsi une partie des bâtiments servant de communs et qui se trouvèrent former de la sorte un groupe de maisons réunies et à peu près isolées, sur trois faces du moins, autour de la Cour des Fontaines.

Inutile, n’est-ce pas, de faire la description de cette vieille Cour des Fontaines : elle est dans l’œil et dans l’esprit de tous les Parisiens.

Elle débouche dans la rue des Bons-Enfants par une voûte « garnie d’étalagistes offrant aux passants de menus objets de bimbeloterie et de curiosité », disait Léo Lespès à la fin de l’empire. Aujourd’hui il y a bien toujours les étalagistes, un marchand de sirop de calabre et un marchand de musique, mais la vogue est ailleurs et ces braves gens ne doivent pas y faire fortune.

En 1824, quelques propriétaires obtinrent la permission de percer un passage entre la même Cour et la même rue des Bons-Enfants, ça devait raccourcir et on l’appela passage Henri IV. Ledit passage ne raccourcit rien du tout ; même ignoré de beaucoup de Parisiens, noir, triste et désert, on n’y rencontre plus que quelques boutiques