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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/199

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

prenait plus de trois jours aux paysans, ils m’en fissent le rapport. J’achèterai le bétail qui manque, je leur ai ordonné d’en faire le registre et de me répondre qu’ils me rendront l’argent dans un an. Je leur avance aussi le grain nécessaire pour semer ; enfin le village sera dans peu en bon état, car j’aurai grand soin que le paysan ne fasse que ce qu’il doit ; non seulement l’humanité, mais notre propre intérêt le demande, car bientôt il n’y aurait plus de ciagty à Kowalowka[1].

» Jai ordonné, comme il est ennuyeux et presque impossible de parler à tous les paysans, que l’on choisisse deux paysans, les plus raisonnables, qui, chaque samedi à la session, rapporteront les griefs des paysans.

» Adieu, mon cher Vincent, puissent les peines que je me donne contribuer à ton bonheur, et me rendre plus chère à tes yeux. Je ne croirai pas alors y avoir donné trop de soins, car ma vie me semblera bien employée si je la passe à te rendre heureux et tranquille.

» Je t’embrasse de toutes les puissances de mon être. »

  1. Ciagty, paysans travaillant avec un attelage.