Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/323

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
315
LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

de renouveler une ancienne connaissance et l’amitié que vous m’avez témoignée par votre aimable réception de Niemirow.

» Il me semble par cette alliance que je redeviens Polonais ; si elle se fait, ainsi que je n’en doute pas, sans en parler jusqu’à l’entrevue de nos enfants, je suis sûr de la joie de madame votre belle-sœur et des Polonais et Polonaises avec lesquels je passe ma vie ici.

» Recevez d’avance, monsieur le comte, les hommages de toute ma famille.

» Sidonie, à qui nous avons fait part de vos démarches et de leur succès, sacrifie, comme de raison, le bonheur de vivre avec nous qu’elle aime et qui l’aimons bien tendrement à un autre plus grand encore, qui est celui de rejoindre une mère et d’avoir un grand établissement sous les yeux, et aussi d’un père qu’elle regardera comme le sien. Il m’en coûtera de me séparer de celle qui doit la vie à mon pauvre Charles, dont chaque souvenir m’est précieux. Mais ce que je vois du dessein de rendre Sidonie heureuse, qui est dans le cœur de Votre Excellence, me fait consentir à tout ce qui peut y contribuer. Réglez donc tout cela comme vous l’entendrez, monsieur le comte, et faites agréer à madame Vincent mes