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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/379

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

mer beaucoup et désirerait te rejoindre au plus tôt. La princesse Clary a pris beaucoup d’embonpoint. Toujours essentiellement bonne et franche, elle m’a parlé de toi avec un intérêt, une tendresse qui ont fait ma conquête. Sa mère est restée à Vienne, elle m’a remis sa lettre pour toi, que je joins ici ; le prince Clary est extrèmement honnête, il a l’air bon et réfléchi ; son fils est un jeune homme doux et aimable. — Le prince de Ligne est toujours le même, léger, aimable, caressant et séduisant, il m’a parlé de toi avec une tendresse infinie. François est ancré dans cette maison comme chez lui, tout le monde l’y traite avec la bonté et l’amitié la plus franche.

» La Grande-Chambellane est ici sans sa mère, je suis allé prendre ses ordres : elle m’a prié de faire expliquer Sidonie sans que le prince de Ligne, qui pourrait influencer ses sentiments, fût présent ; j’ai donc prié la princesse Clary de la faire venir, elle vint et fit sa réponse avec une sensibilité et une grâce parfaite ; on voit qu’elle est très prévenue en faveur de François ; quant à celui-ci nous pouvons être bien tranquilles sur son compte, il l’aime au delà de toute expression et chaque jour davantage. »