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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La comtesse Hélène Potocka, 1888.djvu/457

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LA COMTESSE HÉLÈNE POTOCKA.

quais, les toits des maisons étaient remplis de monde. Tous les gens qui ont vu le sacre et les entrées de Bonaparte disent que ce n’est pas comparable.

» Le cortège était magnifique, les bataillons à pied et les escadrons à cheval de la garde nationale ouvraient la marche, ensuite la gendarmerie, puis l’ancienne garde de Bonaparte qu’on a ralliée au roi, teis que les grenadiers, chasseurs, dragons et lanciers français, tous présentaient les armes devant la statue de Henri IV.

» Les voitures du sacre de Bonaparte ont servi ; on leur a vite ajouté l’écusson des armes de France. Il y en avait vingt-quatre, toutes attelées de huit chevaux. Celle du roi était une magnifique calèche attelée de huit chevaux blancs. Il était assis dans le fond, ayant à sa gauche, madame la duchesse d’Angoulème, sur le devant était M. le prince de Condé et M. le duc de Bourbon son fils, quant à Monsieur et à M. le duc de Berry ils étaient à cheval à la portière, ainsi que les maréchaux. Le duc d’Angoulème était encore dans le Midi. Pendant la marche, les orchestres exécutèrent l’air Vive Henri IV ! et au passage de la voiture du roi, on joua Où peut-on être mieux qu’au sein de sa famille. Les jeunes filles