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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/143

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L’ABBAYE-AUX-BOIS.


la bibliothèque


« Enfin, je fus mise à la bibliothèque, à la grande satisfaction de madame de Mortemart. J’étais assise tranquillement à lire dans la cuisine, quand on vint me dire que j’étais nommée à la bibliothèque. Je courus bien vite chercher madame Sainte-Delphine ; dès qu’elle m’aperçut, elle me dit : « Enfin vous me parvenez, j’espère que nous allons passer notre vie ensemble. » Effectivement je ne la quittais guère, elle était presque toujours chez sa sœur et moi avec elle.

» Elle ne se mêlait pas plus de ce qu’on faisait des livres que s’ils n’eussent pas existé, elle aimait pourtant à lire ; mais, quand elle voulait des livres, elles les demandait à madame Saint-Joachim.

» Quelquefois, quand elle était à sa bibliothèque et qu’elle voyait que l’on venait chercher ou apporter des livres et que madame Saint-Joachim tenait note de tout cela, elle ne concevait pas qu’on pût se donner autant de peine.

» Je passais la matinée en commissions pour elle, j’allais ordinairement chez elle tout de suite