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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/222

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

parce qu’il y a été échaudé, c’est qu’il ne s’y mêlerait ni de politique, ni d’économie, et autres mailles à partir, et que, pourvu que son compagnon de voyage le traite simplement et amicalement, sans se laisser dominer, et plus encore sans le contrarier directement, il en sera fort content, et le trouvera d’une utilité infinie. Je parais fort long sur cet article, je proteste que je n’y mets aucune prévention ; au fond, j’aime plus qu’on ne croit la besogne des gens sages, mais arrosez des choux avec de l’eau de lavande, et vous verrez comme ils pousseront !… »

Malgré l’éloquence du marquis, l’abbé Baudeau ne partit point pour la Pologne, car la négociation échoua. Dans une nouvelle lettre, le prince-évêque, influencé par sa nièce, déclina pour elle l’honneur d’entrer dans la maison de Lorraine[1].

La fâcheuse issue de la négociation entreprise par madame de Pailly l’avait fort contristée ; elle redoutait le mécontentement de la comtesse de Brionne, et encore plus celui de sa tante, la

  1. La même année, le duc d’Elbœuf se consola de son échec en épousant mademoiselle de Montmorency-Lagny, le 30 décembre 1778.