Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/239

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
221
LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

présenté que la saison s’avançait, que je voulais avoir des leçons d’un si grand maître. Quand croyez-vous, mon cher maréchal, que j’aurai sa réponse ? » Celui-ci a compté sur ses doigts et a dit : « Dans huit jours Votre Majesté l’aura ; mais c’est lui qui vous l’apportera lui-même. »

» J’apprends à l’instant qu’il entre en Bohême ; c’est le 5 juillet, le compte est juste, tant mieux, je reçois l’ordre de marcher avee tout mon corps. »

En effet, le roi de Prusse venait de paraître inopinément à Nachod, à la tête de son avant-garde. « On l’en pressait, dit le prince de Ligne, mais on ne s’en doutait pas. » Il écrit à son fils.


« Juillet.


» Comme je ne vous crois pas encore revenu de Pardulitz à votre armée, il faut que je vous en donne des nouvelles. On est venu faire des rapports à l’empereur, que le roi débouchait sur je ne sais combien de colonnes. Il a été au grand galop à la redoute numéro 7 et a demandé vingt fois : « Où est le maréchal ? » Celui-ci est arrivé au pas pour la première fois de sa vie : « Eh