bien, feld-maréchal, je vous ai fait chercher partout. — Eh bien, sire, voilà le roi. — Votre grande lunette… Ah ! le voilà lui-même, je parie ! un grand cheval anglais… peut-être son Anhalt, voyez. — Cela se peut ; mais ils ne nous battront pas tout seuls, voyons plutôt la force des colonnes, oh ! en voilà une sûrement de dix mille hommes, entre autres. — Ils viennent donc nous attaquer ? — Peut-être, quelle heure est-il ? — Onze heures. — Ils ne seront formés que dans deux heures, ils feront la cuisine, nous aussi ; ils n’attaqueront pas Votre Majesté aujourd’hui. — Non, mais demain ? — Dermain ! je ne le crois pas, après demain non plus, ni de toute la campagne. »
» Vous reconnaissez bien là le genre froid et un peu amer de notre bon maréchal, ennuyé de ce qu’on veut se mêler à tous moments de ses affaires, et l’inquiétude de l’empereur, qui, dans ces occasions-là, sent que tout cela est trop fort pour lui. »
Enfin la guerre était engagée, mais on se contentait de s’observer des deux côtés. Le prince Charles rejoignit son père à Mickenhau le 30 juillet ; celui-ci le prit au nombre de ses aides de camp, on le voyait toujours à l’avant-garde, plein