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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/264

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

d’un trousseau de cent mille écus[1] ; la corbeille offerte par les Ligne sortait de chez Léonard ; les dentelles, commandées à Bruxelles et à Malines, étaient des chefs-d’œuvre. Les bijoux offerts en outre des diamants de famille et des fameuses girandoles furent choisis, par Hélène, chez Barrière et chez Drey. Elle offrit un bijou à chacune de ses compagnes de la classe rouge, et un magnifique goûter, avec glaces, fut donné par le prince évêque à toutes les pensionnaires réunies, y compris les petites bleues, qui reçurent chacune en plus un sac de bonbons.

Le contrat fut signé à Versailles, par leurs Majestés et la famille royale, le 25 juillet 1779. Le mariage eut lieu le 29 à l’Abbaye-aux-Bois.

Il ne faut pas demander si la bonne d’Hélène, mademoiselle Bathilde Toutevoix, prit part à la

  1. La princesse Hélène recevait en dot : Mogylani, terre avec château et maisons de campagne, deux palais, à Cracovie, un palais à Varsovie, Le prince Radzivill était redevable aux Massalski d’un million, 800 mille florins polonais, héritage de la mère d’Hélène. Il leur avait délaissé, pour les intérêts, trois terres considérables et la moitié du revenu de ces terres appartenait à la princesse, l’autre moitié à son frère. Le prince-évêque s’engageait à fournir et à garantir à la princesse, dès le jour de son mariage, un revenu quitte et net de soixante mille livres de rente, rendues à Paris et da les défrayer de tout en cas de séjour dans cette ville.