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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/27

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L’ABBAYE-AUX-BOIS.

gorod et placés sous son administration[1]. »

Le premier soin de l’évêque, en arrivant à Paris, fut de rendre visite à madame Geoffrin, qu’il avait vue pendant son séjour récent en Pologne, Il connaissait son influence sur le roi et espérait obtenir par elle la fin de son exil et la levée du séquestre de ses biens. Madame Geoffrin, malgré sa circonspection ordinaire et sa crainte de se mêler des affaires d’autrui, prit l’évêque sous sa protection et écrivit au roi[2] :

    litaire que sous le rapport juaiciaire ; mais, par la suite, ils ne conservèrent que leurs fonctions judiciaires ; ils faisaient partie du Sénat. On les divisait en castellans supérieurs et inférieurs, il y en avait 33 supérieurs et 49 inférieurs, ils prenaient rang après les woïvodes ou palatins.

  1. Le prince Radziwill, l’ancien ennemi de l’évêque, fut exilé en même temps que lui, et ses biens furent confisqués au profit des Russes ; mais ses ancêtres, semblant prévoir les malheurs qui attendaient leurs descendants, avaient fait faire les statues des douze apôtres en or, chacune d’un pied et demi de haut. Elles étaient placées dans leur église à Diewick. Lorsque le prince Charles vit commencer la guerre, il fit emporter les douze apôtres à Munich et il put vivre pendant quelques années du produit de la fonte de ces précieuses statues et donner la plus généreuse hospitalité à un grand nombre de ses compatriotes exilés comme lui.
  2. Correspondance du roi Stanislas-Auguste Poniatowsk avec madame Geoffrin, publiée par M. Charles de Mouy.