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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/270

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

tendait pas à trouver toutes ces qualités réunies chez une enfant de quinze ans. Chacun partagea cette impression, et la princesse douairière elle-même, qui n’était pas facile à contenter, écrit, quelque temps après le mariage, à la princesse de Ligne Luxembourg :


« Bel-Œil, 20 août 1779.


» Toujours de nouveaux remerciements, princesse, et des assurances de ma reconnaissance à vous faire. Notre enfant est charmante, douce et docile, n’ayant pas de volonté à elle, s’amusant de tout, enfin telle qu’on pourrait le désirer, si on se formait une belle-fille soi-même. Elle a fort bien réussi vis-à-vis de tous ceux qui l’ont vue dans ce pays-ci.

» Comme nos enfants ont eu tous deux l’honneur de vous écrire, je ne veux point, de crainte de répéter, vous faire un détail de notre voyage. D’ailleurs, Mgr l’évêque de Wilna vous aura parlé de tout cela, il a paru lui-même fort content de notre pays. Tâchez, princesse, de lui faire insinuer qu’il envoie le portrait de sa nièce à mon fils. Sur quoi il veut, quand ce serait, même, sur le petit crayon que nous avons vu à l’Abbaye-aux-