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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/284

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

de café de province, un faraud des boulevards. » Ces deux derniers titres s’appliquaient à Monsieur et au comte d’Artois. »

Lorsque le prince revenait à Bel-Œil, ses récits enchantaient sa jeune belle-fille, qui se plaisait fort dans les Flandres, quand elle n’y était pas seule avec sa belle-mère, mais qui ne pouvait s’empêcher de regretter Paris, quand les exigences du service rappelaient son mari à l’armée, et que son volage beau-père parlait pour ses voyages incessants.

On se souvient que la princesse douairière avait nettement refusé d’accepter la condition du séjour à Paris pendant l’hiver. Elle avait eu raison ; car, quoique les officiers revinssent, en général, passer la mauvaise saison dans leurs capitales respectives, le métier des armes ne laissait pas de grands loisirs, et le prince Charles, étant au service d’Autriche, ne pouvait guère passer ses congés à Paris. La jeune princesse se serait donc trouvée seule sous la direction d’une tanye qui n’avait nulle autorité sur elle, ou d’un beau-père trop occupé à se divertir pour servir de mentor à sa belle-fille. Cette position délicate et dangereuse avait effrayé à bon droit la princesse de Ligne ; mais Hélène