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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/302

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

Catherine joignit à ce présent des bijoux pour la princesse de Ligne et ses filles ; le prince Charles reçut un riche écrin destiné à Hélène, et les princes partirent pour la Pologne en n’ayant oublié qu’une chose, de réclamer les quatre cent mille roubles pour lesquels ils avaient entrepris le voyage, « parce que, dit gaiement le prince, il me paraissait peu délicat de profiter de la grâce avec laquelle on me recevait pour obtenir des grâces ».

L’évêque de Wilna reçut les princes dans son château de Werky, situé à peu de distance de Wilna. « Werky, écrivait le prince, est un heureux enfant de la nature ; une grande rivière, trois petites, une chaîne de montagnes séparent deux vallons. Quatre ou cinq cascades, trois îles, des fabriques, des châteaux, un moulin, un port, une ruine, deux couvents à belles façades faisant effet, des rampes naturelles, le temple de Vulcain, le temple de Bacchus, le temple de l’Union, qui doit se faire sur des pilotis et une espèce de pont au confluent de trois jolis ruisseaux, un obélisque, une cabane de pêcheurs, une d’ouvriers, des ponts ornés, d’autres sauvages, assurent l’agrément de ce magnifique séjour. Je conseille et je dirige tout cela. »