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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/308

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

Parmi les intimes de Bel-Œil figuraient les femmes les plus aimables de la cour de Bruxelles.

Si la vie chez les Ligne abondait en fêtes et en distractions, on savait cependant y mêler des occupations sérieuses. Les matinées étaient consacrées à l’étude : musique, littérature, dessin, etc., occupaient chacun tour à tour. « Christine colle et décolle, Hélène chante et enchante », écrivait le prince. Quant à lui, à peine levé, il descendait dans son île de Flore un livre à la main, ou travaillait dans sa bibliothèque, ou inspectait ses jardins. Il possédait déjà une imprimerie particulière dans son hôtel de Bruxelles ; il en fit installer une seconde à Bel-Œil qui amusait tout le monde[1]. Le prince Charles, en particulier, s’en occupait beaucoup ; mais il se bornait à publier les élucubrations des autres ; son père, le chevalier de l’Isle, l’abbé Payez fournissaient une besogne suffisante aux petites presses de Bel-Œil.

  1. Les volumes sortis de l’imprimerie de Bel-Œil sont excessivement rares et recherchés. M. Adolphe Gaiffe possède un des deux exemplaires connus des poésies du chevalier de l’Isle, format Cazin. Nous donnons à l’Appendice no 3, la liste complète des ouvrages imprimés à Bel-Œil et connus jusqu’ici ; mais nous pensons qu’il doit en exister d’autres. D’après une note de la princesse, nous croyons même qu’un fragment de ses Mémoires d’enfant, reproduits au commencement de ce volume, a dû être imprimé par son mari à Bel-Œil.