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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/366

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

c’était des revenants. Le fait est que le mari, commandant de Kaminiecz, n’est servi que par des gens condamnés aux travaux forcés. Quel contraste entre ces mines de scélérats et la beauté qu’ils servent par la contrainte du bâton ! Il n’y a pas jusqu’au cuisinier qui ne soit galérien. C’est économique, mais c’est affreux.

» Je souhaite, mon cher Charles, qu’Oczakoff (car je retourne auprès de Potemkin, pouvant encore moins faire de cet homme-ci) me procure quelque chose de glorieux de ton genre. Tu me feras tuer, car je veux que tu aies un père digne de toi. Tu as pensé à moi, dis-tu ! tu es sublime et touchant. Tu as travaillé pour moi, je vais travailler pour toi. Je t’envoie un tendre bonjour de cinq ou six cents lieues. »

Le prince retrouva Potemkin et son armée tels qu’ils les avait laissés, et il écrit à son fils qui lui avait recommandé un officier prussien :


« Du camp des déserts de la Tartarie, ce 30 juillet, devant Ochakoff.


» Je placerai ton officier prussien. Je ne puis faire avancer le prince Potemkin jusqu’au Liman, mais je puis avancer des officiers. J’ai fait des généraux, des majors, etc., tu as fait ta