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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/373

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

rôle important au siège de Belgrade, pendant lequel il déploya une activité infatigable. « J’étais lout en fen moi-même, écrit-il, pressé par cet être[1] qui tient plus du Dieu de la guerre que de l’homme. Pressé par lui, j’étais pressant pour les autres. Dolza veillait, courait. Funk tirait, Maillard[2] avançait. Je remerciais, je priais, je tonnais, je mcnaçais, j’ordonnais, tout allait et tout cela dans un clin d’œil. »

Le prince Charles commandait en qualité de colonel et secondait énergiquement son père, qui fut atteint d’une fièvre violente pendant le siège et retenu pendant quelques jours dans son lit, ce dont il enrageait. Il écrit au maréchal Lascy : « Les Tschaïques des Tures vinrent se promener trop près de Krieg-Insel (mon quartier général). Oh ! il faut les en corriger, dis-je à mon fils, qui travaillait tantôt à l’attaque dirigée par le maréchal Laudon, tantôt à celle dont j’étais charge. Aussitôt Charles, avec sa gaieté ordinaire, se jeta dans une de mes barques avec mes aides de camp, et s’en alla, suivi de quarante autres petits bâtiments, attaquer les Tschaïques des Turcs.

  1. Le maréchal Laudon.
  2. MM. Bolza, Funk et Maillard étaient les trois aides camp du princes.