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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/385

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

d’éloffes orientales, de trophées d’armes turques d’une beauté rare. Par terre, on voyait de riches tapis, et des piles de coussins brodés d’or servaient de sièges pour compléter l’illusion ; une musique turque, masquée par de lourdes portières, se faisait entendre, et des serviteurs, vêtus à l’orientale, apportaient des pipes et du café sur de petits guéridons bas incrustés de nacre, »

Chaque jour de réception, on illuminait le parc, les pièces d’eau, les rivières, les ponts ; un souper était servi, pendant toute la soirée, dans un grand pavillon couvert de plantes grimpantes et ouvert de tous côtés. De nombreuses petites tables y étaient dressées, une dame présidait chacune d’elles. Un bal était organisé dans la cabane de la princesse, où l’on dansait une partie de la nuit. Après avoir joui de ces plaisirs pendant quelque temps, Hélène rejoignit son oncle à Werky. Sauf quelques vacances, la Diète, contre l’usage ordinaire, siégea sans interruption et sans élection nouvelle jusqu’en 1792. Pendant ces quatre années et malgré la gravité des questions politiques qui se débattaient, la cour de Stanislas offrit un éclat qu’on ne lui connaissait pas et qu’on ne devait plus lui revoir.

Durant la Diète, tous les officiers de la cou-