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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/40

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L’ABBAYE-AUX-BOIS.

grimaces[1] en quantité, j’étais bien contente.

» À l’heure du souper, mademoiselle de Montmorency me ramena à la classe, la mère Quatre-Temps me mena par la main au réfectoire ; on me donna une place à côté de mademoiselle de Choiseul, qui était la dernière arrivée. Mademoiselle de Choiseul me parla pendant le souper, et je hasardai de lui répondre quelques mots, alors elle se mit à crier : « La petite Polonaise parle français ! » Après souper, je me liai beaucoup avec mademoiselle de Choiseul, qui était bien jolie.

» Elle me dit qu’il fallait demander le soir, à l’appel, à madame de Rochechouarl, un jour de récréation, et donner à goûter, et qu’elle porterait la parole. Ensuite on joua à des jeux, où il y avait le massacre des innocents, et mille autres choses. Quand l’heure de se coucher fut venue, nous allimes au dortoir des religieuses. Madame de Rochechouart fit l’appel, je fus appelée la dernière, je m’avançai avec mademoiselle de Choiseul, qui demanda, en mon nom, récréation. Madame de Rochechouart s’informa à la mère Quatre-Temps si on avait averti mon oncle de ce qui était nécessaire, pour payer ce qu’on appelle

  1. Boîte ronde et très bombée recouverte d’une pelote.