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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/407

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

agonie et Bruxelles abandonnée ma mort. Quelle avanie pour moi ! (Il répéta plusieurs fois ce mot.) J’en meurs ; il faudrait être de bois pour que cela ne fût pas. Je vous remercie de tout ce que vous venez de faire pour moi. Laudon m’a dit beaucoup de bien de vous. Je vous remercie de votre fidélité. Allez aux Pays-Bas, faites-les revenir à votre souverain et, si vous ne pouvez pas, restez-y : ne me sacrifiez pas vos intérêts, vous avez des enfants… »

On trouva sur la table de l’empereur quelques lettres écrites la veille de sa mort. L’une d’elles, en français, était adressée aux princesses François et Charles de Lichtenstein et aux comtesses Clary, de Kinsky et de Kaunitz.


AUX CINQ DAMES QUI ONT EU LA BONTÉ
DE M’ADMETTRE DANS LEUR SOCIÉTÉ


« Il est temps que je vous dise un éternel adieu, et que je vous témoigne la gratitude dont me pénètre la condescendance et la douceur que vous m’avez montrées pendant un si grand nombre d’années, Il n’est pas un seul de ces jours dont le souvenir ne me soit cher. L’idée d’une telle séparation est le seul acte qui coûte à mon cœur.