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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/416

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

la domination de l’Autriche, avait été de se diviser en deux factions hostiles, dont l’une voulait le maintien de leur ancienne constitution aristocratique et sacerdotale, pour laquelle on avait opéré la révolution, tandis que l’autre professait les opinions nouvelles de l’Assemblée constituante de Paris. Léopold, habile politique qui avait appris en Toscane l’art des négociations, profita adroitement de cette division, et promit, à son avènement au trône[1], de rendre aux Flandres leurs anciens privilèges, mais, en même temps, il leur envoyait une armée assez forte pour les soumettre au besoin. Le pays ne fit aucune résistance[2].

Le 2 décembre 1790, Léopold accordait une amnistie générale, et, au bout de peu de mois, toute trace de trouble avait disparu des Flandres.

Après avoir donné quelque temps à la joie de revoir son fils, la princesse de Ligne partit pour Bruxelles et Bel-Œil, afin de faire réparer les

  1. 30 septembre 1790.
  2. « Le comte de Browne reprit Bruxelles aux patriotes belges avec quelques compagnies de grenadiers et quelques housards, et, à force de soins, de fermeté et de ducats, qu’il savait semer à pleines mains, il mit tant d’ordre et de confiance dans la ville, que jamais elle ne fut si soumise, si tranquille et si heureuse. » (Mémoires inédits du prince de Ligne.)