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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/424

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LA FRINCESSE CH. DE LIGNE.

La princesse Charles était en proie à des inquiétudes de tous les genres ; son imagination lui montrait partout des dangers : « Je suis bien éloignée d’être tranquille, écrivait-elle au comte, il me semble au contraire que chaque instant redouble ma peine et mes inquiétudes ; on m’a dit que le krajézy revenant de Vienne était à Dubus. Si vous le voyez au retour, je crains qu’il ne veuille vous porter à vous séparer de moi ; il aura sûrement connu MM. de Ligne à Vienne, leur cause l’intéressera, et il voudra les obliger, en vous engageant à m’abandonner, Cet idée me tourmente à un point extrême. Répondez-moi promptement là-dessus. Depuis jeudi, je suis livrée sans consolation à la tristesse de mes réflexions ; je crains qu’on ne profite de cette absence pour vous persuader de renoncer à notre union ; ne comptez jamais sur un consentement de ma part ; je vous rendrais vos serments si cela devait être utile à votre bonheur, mais rien ne mc fera rompre ceux que j’ai faits de vous aimer toujours. »

La princesse avait reçu une réponse fort brève à la lettre qu’elle avait adressée au prince-évêque ! Il n’avait point écrit lui-même, mais avait fait répondre par son intendant qu’il réfléchirait et refusait pour le moment de traiter avec le man-