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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/449

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

par cinq passages qu’il fallait garder et disputer à l’ennemi. Ces passages étaient le Chêne-Populeux, la Croix-au-Bois, Grand-Pré, la Chalade et les Islettes. Il fallait par un camp placé aux Islettes et une position à la Chalade fermer les deux grands chemins de Clermont et de Varennes. Le général Dillon en fut chargé ; Dumouriez s’établit à Grand-Pré pour fermer les chemins de Reims et de la Croix-au-Bois. Il fit donner l’ordre au général Duval, alors à Pont sur-Sambre, de lever immédiatement son camp et d’arriver à marche forcée au Chène-Populeux.

Dumouriez comptait sur le succès ; une imprudence déjoua ses espérances.

Le passage de la Croix-au-Bois avait été jugé d’importance médiocre, il n’était défendu que par deux bataillons et deux escadrons. Dumouriez surchargé d’affaires, n’avait pas eu le temps de s’assurer par ses propres yeux de l’utilité de ce défilé ; mais des espions allemands chargés d’examiner les différents postes français révélèrent au duc de Brunswick l’importance de ce passage mal gardé. Clairfayt en confia l’attaque au prince Charles de Ligne, qui partit le 13 septembre à la pointe du jour pour s’en emparer. Les abatis qui devaient barrer le chemin avaient été faits avec