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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/451

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

trouvèrent à son cou deux chaînes d’or et un médaillon, puis dans ses habits une lettre inachevée.

Clairfayt, apprenant avec désespoir la perte cruelle que l’armée venait de faire, accourut la venger et se rendit maître de la Croix-au-Bois.

Il s’empressa de réclamer le corps du prince aux Français et l’obtint aisément. Une messe fut célébrée au camp le lendemain matin, et le cercueil partit pour Mons. M. de Villeneuve-Laroche, l’hôte de Bel-Œil, l’ami du prince Charles, arrivait au même instant. « Sur le champ de bataille, dit il, où la veille les républicains avaient été battus, je rencontrai un convoi funèbre escorté par quelques troupes étrangères et qui se dirigeaient vers le Hainaut. C’était le corps du jeune prince de Ligne, tué dans ce combat ; on le portait au malheureux père dans sa terre de Bel-Œil. »

La mort du prince Charles fut un deuil général ; ses brillantes qualités militaires le firent regretter de toute l’armée ; le baron de Breteuil écrivait de Verdun au comte de Fersen : « Hier, l’armée de Clairfayt a eu une vigoureuse affaire d’avant-poste de laquelle pourtant elle est sortie victorieuse… L’armée de Clairfayt a perdu dans cette attaque