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Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/467

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LA PRINCESSE CH. DE LIGNE.

mort du prince Charles, offrant de lui rendre immédiatement son fils aîné François en échange de son consentement au divorce. La pauvre femme ne résista plus, elle promit tout ce qu’on voulut, à la condition toutefois qu’on observerait les formes légales pour obtenir le consentement de la cour de Rome, elle savait que cela exigeait de longs délais et espérait que son mari reviendrait peut-être à elle durant cel espace de temps. Aussitôt après la réponse de sa mère, le petit comte François partit pour la rejoindre accompagné de sa gouvernante et de ses domestiques.

Hélène sans perdre de temps écrivit aussitôt à son oncle dont elle connaissait bien le caractère ; elle lui annonçait la mort de son mari et le conjurait de lui venir en aide pour la liquidation des affaires de son frère, et lui demandait enfin de consentir à voir le comte Vincent qui se chargerait de lui expliquer des questions importantes, difficiles à régler par lettres ; elle fit porter cette missive an prince évêque par le major Hoffmann, gentilhomme polonais attaché au service du grand chambellan.

Cette ambassade réussit à merveille. Le prélat calculant que le comte Vincent Potocki vivant, lui serait infiniment plus utile que le prince de