Aller au contenu

Page:Perey - Histoire d'une grande dame au XVIIIe siècle, La princesse Hélène de Ligne, 1888.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
80
L’ABBAYE-AUX-BOIS.

parvint ânos oreilles quelque chose de cette dispute et que l’on sut que madame de Saint-Jérôme était à la classe contre le gré de madame la maîtresse générale.

» Peu de temps après, on assembla le chapitre ; mais madame de Rochechouart ne put y assister parce qu’elle était enrhumée, les autres maîtresses n’eurent pas le courage de proposer le déplacement de madame de Saint-Jérôme au chapitre, ainsi elle resta à la classe. Madame de Rochechouart en eut beaucoup de dépit ; alors les pensionnaires, ayant à leur tête mesdemoiselles de Mortemart, de Choiseul, deChauvigny, de Conflans et moi se promirent de saisir la première occasion pour faire quelque chose d’éclatant qui la ferait sortir de la classe. »

En attendant de mettre à exécution leur projet, les chefs de la conspiration, agissant avec prudence, voulurent savoir sur quel nombre d’adhérentes elles pouvaient compter. Hélène raconte cela avec le sérieux d’un homme politique.

« Nous fîmes une petite assemblée de cinq on six de chaque classe, et il y fut convenu que toutes celles qui n’aimaient pas madame de Saint-Jérôme et qui étaient déterminées à tout entreprendre pour la déplacer porteraient sur elles du vert,