Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/110

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 76 )

toujours cette discussion. Les mêmes dissentimens viennent de partager de nouveau les physiologistes modernes, savoir, en faveur de la première opinion, Lecat, Sandifort, M. Béclard, etc. ; et en faveur de la seconde, Éduttner, Prochaska, Reil, MM. Chaussier[1], Gall et Spurzheim, etc.

On a sans doute déjà étudié plusieurs points de l’organisation des monstres acéphales ; mais je doute qu’on ait porté son attention sur les plus caractéristiques, sur ceux qu’il nous importe le plus de connaître : la considération des viscères ne nous a guère donné que des résultats secondaires de déformation. La physiologie ne peut donc encore compter sur rien de ce qui est acquis. Il nous faut plus de faits, plus de connaissances positives ; et c’est à l’observation comparative des diverses espèces d’acéphalies, soit dans le même animal, soit de même ordre dans les divers animaux, qu’il nous faut demander ce qui nous manque encore.

Je crois au surplus que toutes ces controverses eussent moins occupé, si de part et d’autre on se fût moins pénétré (à priori et sans motifs suffisans) d’une conviction sur la préexistence ou la non

  1. C’est à ce célèbre professeur qu’on doit l’adoption du mot anencéphale. Voyez sur cela l’excellent article Monstruosités du Dictionnaire des Sciences médicales, dont nous sommes redevables à M. le docteur Adelon.