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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/129

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remplit qu’un tiers de la capacité du crâne ; le reste de la cavité ne renfermait rien autre, ni eau ni sérosités, absolument rien. On sent ce que j’ai dû apporter d’attention dans cette observation, puisque c’est le seul exemple que je connaisse d’une boîte cérébrale dans sa distension ordinaire, qui n’est point moulée sur son cerveau.

Le sujet du rhinencéphale humain appartenant à l’École vétérinaire d’Alfort, et que l’administration de cette École a bien voulu me permettre d’ouvrir et d’examiner, m’a fourni une observation à quelques égards analogue ; car, si j’ai trouvé que son cerveau était d’un volume à remplir toute la boîte osseuse, l’hémisphère cérébral (et je parle ici en nombre singulier, parce qu’il n’y en avait qu’un seul occupant tout le dessous de la voûte du crâne), l’hémisphère cérébral cependant, de même que l’hémisphère cérébral unique du rhinencéphale cochon, était du moins vide en dedans. Ce fait tient de trop près à la fameuse question du déplissement du cerveau pour que je me borne à le publier, comme dans cette circonstance, à titre de premier avis. J’y reviendrai dans un Mémoire particulier, où je comparerai entre eux les rhinencéphales homme, cochon, veau, cheval, chien, etc.

Nos acéphales à trompe rappellent plusieurs cas permanens de même ordre, l’éléphant, le tapir, le phoque à trompe, quelques chauves-souris, etc. ;