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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/133

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trix[1], m’a montré de doubles mâchoires. Les intermaxillaires occupent le premier rang, et les maxillaires proprement dits, articulés l’un avec l’autre, forment la rangée inférieure ; c’est tout-à-fait la disposition connue chez la plupart des poissons.

Ainsi une anomalie pour une espèce retombe dans ce qui est la règle pour une autre. Voilà ce que j’ai dit souvent : et c’est ce qu’on saura être inévitable, quand, au lieu de considérer les monstruosités avec un étonnement stérile pour la philosophie, on sera tout-à-fait fixé sur la nature de mon principe des connexions, et qu’on aura également donné toute son attention aux conséquences explicatives de cet autre principe, le balancement des organes, sorte de loi pour tous les cas, où des maxima survenant imposent nécessairement aux objets de leur entourage des conditions de minima. Au surplus, ces vérités commencent à se répandre : plusieurs écrits, remplis pour moi de la plus affectueuse bienveillance, me l’ont appris[2].

  1. M. Patrix a fait connaître cet acéphale sous d’autres rapports ; il le décrit dans une note de son excellent Traité sur le cancer et sur les maladies des voies utérines, (Voyez ses Considérations générales, page xviij). Le diodoncéphale manquait de cerveau, et était en outre privé d’une paire de nerfs, la paire olfactive, dit la note.
  2. Oken, en terminant ses remarques sur mes Mémoires entomologiques ; Isis, 1820, no 6.

    Les mêmes témoignages sont à peu près reproduits dans les