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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/139

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fait considérer l’apparition de ces prétendues productions contre nature comme des événemens de réprobation pour les familles.

Effectivement, à l’examiner sans préventions, sans aucune idée préconçue de physiologie, toute monstruosité est une œuvre, sinon régulière, faite pourtant suivant les règles. Vous en douteriez ? C’est donc que vous n’auriez pas réfléchi à ce qu’exigent de combinaisons la moindre formation animale, toutes ces générations d’organes, tous ces développemens progressifs si admirablement coordonnés ? Que de matériaux rassemblés et que d’actions, pour en avoir l’emploi ! Si tant de parties agissent de concert distinctement et fructueusement, que d’ordre par conséquent, que de faits à expliquer par les règles générales ! Ce n’est le plus souvent que le développement d’une époque fœtale qui se maintient au même degré dans les époques successives.

Mais, dira-t-on, c’est ramener aux considérations communes de l’organisation ; et ne serait-ce pas s’exposer à une contradiction manifeste, que de faire dépendre des mêmes causes tous les développemens organiques, et ceux qui donnent des animaux réguliers, et ceux qui dégénèrent en monstruosités ?

Cette objection n’est que spécieuse : je n’admets pas plus de physiologie spéciale pour des cas d’or-