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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/142

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recherches se compliquent, en revanche plus d’espoir d’y réussir encourage nos efforts : car c’est sans doute un des plus grands avantages de ce travail, que d’y entrer par une route non encore frayée, et que de pouvoir effectivement s’engager dans d’aussi belles recherches en y faisant intervenir de nouveaux élémens de calcul, les ressources d’un très-grand nombre de nouvelles observations.

Avant d’être fixé sur la route à tenir, j’y ai long-temps et profondément réfléchi. Recueillir des faits comme à l’ordinaire, les comparer les uns aux autres, et généralement s’assujettir à tout ce que prescrivent les méthodes les plus recommandées ; ne pouvaient me satisfaire entièrement. Je n’ai jamais mieux éprouvé qu’en cette circonstance qu’on se doit, en changeant d’études, de modifier ses procédés d’observation.

Il ne manque pas d’écrits sur les monstres ; mais voyez : quelle proposition générale surnage. À quoi ont abouti tant de faits isolés ? Évidemment, pour n’avoir pas été aperçus dans leurs rapports, à être délaissés aussitôt que produits. Vous ne sauriez dire d’où ils vous arrivent : car il est pour moi certain que vous ignorez quel système d’organisation les peut donner.

Toute cette fausse position provient, ce me semble, de ce qu’on n’a point aperçu par l’esprit ce que les yeux voyaient avec tant d’évidence.