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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/145

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tion humaine dans ses écarts n’aient jamais inspiré le désir d’en connaître et d’en traiter à part. Ce serait peut-être la seule partie des sciences où l’on aurait négligé d’introduire les formes de nos méthodes, qui ne sont pas toujours la méthode, et où par conséquent l’on n’aurait point sacrifié à la mode, qui mêle à tout son esprit. On peut au contraire citer quelques essais de classification.

Bonnet et Blumenbach ont en effet proposé de diviser les monstres en quatre classes, d’après les motifs et les caractères qui suivent ; savoir : les uns pour posséder en organisation plus qu’à l’ordinaire, les autres comme étant restés en-deçà ; ceux-ci pour altérations dans la structure des parties, et ceux-là pour connexions interverties. Buffon fit preuve de goût en écartant cette dernière considération, et en restreignant à trois l’ancienne subdivision. M. Meckel, d’accord sur ce point avec Buffon, adopta néanmoins un quatrième cadre en faveur des hermaphrodites. Ce célèbre physiologiste alla plus loin : il aurait désiré recourir à l’emploi d’une nomenclature, et, à l’exemple de Sandifort, il y préluda par les noms d’acéphale, d’anencéphale et d’acranien, dont il donna à sa manière la définition.

Je suppose que c’est pour avoir été fixé sur le travail de M. Otto, savant professeur de Breslau, qui donna une description détaillée et comparative