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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/153

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ment de beaucoup d’espèces. En effet, cette absence prive le milieu du museau d’une démarcation, d’une sorte de diaphragme, d’une base osseuse pour l’appui des parties latérales. Il en résulte que tous les organes symétriques, à droite et à gauche, les yeux, les ingrassiaux (ailes d’ingrassias), les lacrymaux et les maxillaires marchent à la rencontre les uns des autres, ou pour se greffer réciproquement, ou même pour se pénétrer, comme l’établit la confusion des yeux, lesquels le plus souvent deviennent un seul œil. N’y ayant plus qu’une orbite, il n’y a pareillement qu’un seul trou optique, et qu’un seul trou lacrymal.

Mais tous ces raccords de l’organisation, résultats obligés de la mutilation d’un seul appareil, varient dans chaque monstruosité selon le caractère qu’y développe chaque animal. Tous les organes symétriques de la face, étant entre eux à l’état normal dans un ordre proportionnel différens pour chaque espèce, interviennent, en conservant ces relations, et apportent dans les monstruosités ces conditions primitives ; de telle sorte que si l’absence des parties médianes est une circonstance qui tend à modifier ces mêmes organes, toujours est-il que la restriction, imposée dans ce cas à l’organisation, a lieu nécessairement dans une raison proportionnelle et directe, avec ce qui