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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/154

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Voilà dans quel cas le souvenir des espèces tombées dans les mêmes conditions pathologiques, peut être invoqué. Voilà par conséquent comment ce souvenir nous peut donner les élémens de nos déterminations dans le second degré, c’est-à-dire, tout à la fois et les caractères et les noms de l’espèce.

J’ai sous les jeux des fœtus à terme d’homme, de chien, de chat, de cochon, de mouton, de veau et de cheval, présentant tous les sept le même caractère de monstruosité, étant tous les sept également privés de l’organe olfactif. Averti par ce qui précède, je me garderai bien de les désigner, comme on l’a fait jusqu’ici, sous les noms d’enfant cyclope, de chien cyclope, de cheval cyclope, etc., moins parce que la pénétration et la fusion des deux yeux en un seul est un événement relatif et subordonné, que parce que cette nomenclature appelle d’abord l’attention sur ce qui est différent. En renversant les termes, au contraire, je parais innover, quand je n’en suis que plus attaché au véritable esprit des classifications philosophiques. Car c’est l’exigence de cet esprit qui oblige de placer sur le premier plan le fait d’organisation qui doit principalement com-