Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/162

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 128 )

Ces réflexions me suggérèrent l’idée que les observations d’où on était parti étaient, sinon toutes fausses, du moins fort incomplètes. J’explique ainsi ce qui m’a engagé dans une sorte de révision des faits.

J’ai dit plus haut, page 11, d’où me venait ma confiance dans le système osseux ; et je m’employai à examiner en détail ce que, des parties de ce système ordinairement en contact avec la substance médullaire, il restait encore chez les anencéphales.

Mon premier résultat fut de constater qu’il n’y avait rien de changé quant au nombre et aux connexions de ces parties. Mais ce qui dut augmenter ma surprise, ce fut d’apercevoir un tout autre système aussi invariablement reproduit, et justement le système nerveux ; persistance sans doute bien remarquable dans un sujet réputé pour être entièrement dépourvu de substance cérébrale et médullaire.

Il était en effet certain que la répétition des matériaux osseux s’étendait à celle des élémens nerveux : je le savais, et par la description de M. Lallemand, qui avait donné une énumération complète des nerfs qui se répandent tant dans le canal médullaire, que dans la boîte osseuse, et par mes propres observations qui me faisaient lire ces faits sur le tissu osseux ; et dans le vrai, il ne man-