Aller au contenu

Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/227

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 193 )

ces accords existent, nonobstant l’interposition du diaphragme, qui donne aux espaces occupés séparément le caractère de cavités indépendantes. Je ne puis trop insister sur ces faits, principalement sur la différence des organes congénères. En voyant à droite un poumon autrement établi qu’à gauche, et à l’un des côtés aussi un rein autrement posé et conformé qu’à l’autre, je ne puis admettre que la forme de ces organes leur soit imprimée par une susceptibilité particulière tenant au mode de transmission ou à la nature des fluides circulatoires.

Quand on n’a encore observé certains organes que sous une forme déterminée et regardée jusqu’alors comme invariable, ce qui a lieu pour toute espèce à l’état normal, on peut à la rigueur admettre à son sujet le nisus formativus de Blumenbach, et croire qu’on explique quelque chose en recourant à cette sorte de loi vitale. Mais il devient nécessaire sans doute de prendre une autre idée des faits que nous discutons : car remarquez qu’il est question ici d’organes qui sont doubles, et que nous avons constaté que non-seulement ils affectent une forme autre que celle de l’état normal, mais que de plus ils diffèrent entre eux de congénère à congénère ; qu’ils cessent par conséquent d’être symétriques.

Cette dissemblance, dira-t-on, s’explique par les causes d’où procède la monstruosité. Mais si cette