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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/239

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cela, qu’on ne s’est presque point occupé de ce qui pouvait porter le trouble dans ces compositions, bien que l’existence d’un monstre soit la preuve que des perturbations peuvent intervenir, et qu’elles dérangent en effet le cours d’une élaboration organique.

Cependant des altérations dans la nature chimique du sang seraient-elles la source de ces perturbations ? Cette question semble répondue par les diversités d’organisation, que font connaître le nombre et la variété infinie des animaux. En effet, les qualités physiques et chimiques du sang dépendent, comme on le sait, en grande partie de sa force d’impulsion, de sa puissance d’oxigénation, et de sa capacité pour le calorique. Étant plus fortement lancé, et ayant, par une plus grande raréfaction, acquis plus de fluidité, son tronc principal se subdivise à des points plus distans, et ses rameaux gagnent en étendue : avec moins d’affinité au contraire pour le calorique, et, devenu plus épais, ses routes sont plus raccourcies, et ses derniers vaisseaux moins éloignés de leur mère-branche. Les oiseaux et les poissons sont un exemple de ces conditions extrêmes. Les élémens organiques se dispersent au loin dans les premiers, quand ils rayonnent dans les seconds à très-courte distance du centre : proposition que n’infirme pas la conformation allongée des poissons, si, ce que je crois