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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/26

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DISCOURS

L’anatomie, philosophique chez les Grecs, s’en tint à être monographique dans le dernier siècle. On la ploya à tous nos besoins, et elle devint anatomie humaine et anatomie vétérinaire au profit des deux principales espèces, sur l’intérêt desquelles était fondée notre économie sociale.

Perrault l’avait comprise dans le même sens que les Grecs ; et, pour la ramener à son caractère primitif, la généralité, il avait conçu l’idée de ces anatomies monographiques des animaux, dont le recueil est placé en tête des Mémoires de l’Académie des sciences. Ce ne pouvoit être et ce n’était, dans les idées de ce grand académicien, que des matériaux pour une anatomie générale. Cependant la réunion de ces monographies, où n’étaient que des faits à comparer un jour, fut encore considérée comme une troisième sorte d’anatomie, sous le titre d’anatomie comparée.

Enfin cette troisième sorte prit un caractère entièrement zoologique, quand, fécondée par le génie des Camper, des Pallas et des Cuvier, elle fut si habilement et si heureusement employée à la recherche philosophique des rapports naturels des êtres.