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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/273

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pitant ses flots sur le cap d’une île, elle est, par cet obstacle, partagée en deux bras : les eaux, qui ne trouvent point à s’engager dans le petit bras, refluent dans l’autre, et deviennent pour les eaux de celui-ci une cause d’augmentation. Or, voilà en toutes choses ce que montre le podencéphale : la carotide interne étant plus petite, il n’est point uniquement arrivé que le canal de la carotide externe se soit maintenu dans ses proportions ordinaires ; le calibre de cette artère s’est en outre accru précisément de tout le volume dont l’autre branche avait éprouvé la perte. Ces rapports mutuels des artères méritent d’être vérifiés, et la comparaison des figures nos 2 et 3, rendues très-exactement, donne lieu de s’en assurer.

Cependant tout ceci ne devient possible que sous la condition d’effets subséquens, c’est-à-dire qu’en donnant lieu à de nouvelles anomalies. On sait que les artères font l’office de vaisseaux nourriciers, ce qui doit s’entendre de ce qu’une partie de leur fluide s’assimile à la substance des organes ; et j’ajoute que les observations qui suivent ne s’appliquent qu’à cette même partie élaborée et prochainement convertible en organes.

Le sang, venant à se distribuer inégalement entre les deux carotides, et à se porter avec un afflux plus considérable dans la carotide externe, ne parvient point aux extrémités de cette artère, que cet