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Page:Philosophie anatomique. Monstruosités humaines (IA BIUSante 32837x02).pdf/28

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DISCOURS

forme et de couleur, qu’ils présentent, il règne de certains rapports dans la structure, la position et les fonctions respectives des parties, et qu’avec un peu d’attention on peut suivre ces rapports au travers des différences qui les masquent quelquefois pour des regards superficiels.

« Une étude un peu plus approfondie montre même qu’il existe une sorte de plan général que l’on peut suivre plus ou moins long-temps dans la série des êtres, et dont on retrouve quelquefois des traces dans ceux que l’on croirait les plus anomaux.

« Enfin on est arrivé à reconnaître que les diversités mêmes ne sont pas jetées au hasard parmi les êtres, mais que celles de chaque partie s’enchaînent à celles des autres parties d’après certaines lois, et que la nature et la destination de chaque être, dans l’ensemble de ce monde, sont déterminées par la combinaison des diversités qui le caractérisent.

« Ces ressemblances, ces différences et les lois de leurs combinaisons forment l’objet de la science spéciale à laquelle on a donné le nom d’anatomie comparative, branche très-importante de la science générale de l’organisation et de la vie, base essentielle de toute histoire naturelle particulière des êtres organisés.

« L’un des plus grands génies de l’antiquité, Aristote, fut le créateur de cette science, parce que le premier il l’envisagea de ce point de vue élevé :